Selon l'OMS, le tabac est la première cause de décès évitables dans le monde. Tout le monde est d'accord pour affirmer que le tabac est mauvais pour la santé. On est tous au courant des cancers liés à la cigarette et au tabac. Or, ce dont peu de gens parlent, c'est l'allergie au tabac. Qu'en est-il vraiment ?
Les allergies sont des réactions négatives de l'organisme à certaines substances se trouvant dans l'environnement du sujet. Il peut s'agir de substances naturelles totalement inoffensives en elles-mêmes, ou de substances chimiques se trouvant dans certains produits. Tel est le cas de la cigarette. Le tabac n'est pas la seule substance qui s'y trouve. Si l'allergie à la cigarette n'est pas réellement reconnue comme un mal existant, des études ont prouvé que les personnes allergiques, ont, en fait, des réactions négatives à une ou plusieurs des substances qui en forment partie. La fumée de cigarette contient des milliers de substances dont une soixantaine seraient cancérogènes. Beaucoup de ces substances, dont la nicotine, le goudron et les métaux lourds, causent des rédactions immunitaires chez les personnes affectées. Il faut, a cela, ajouter les effets négatifs de la cigarette électronique, dont les allergies y étant associées.
De telles substances peuvent causer, chez les sujets sensibles aux allergènes, les symptômes suivants :
Des substances nocives, comme le goudron, sont déposées dans les bronches et les poumons des fumeurs et les voies respiratoires sont affectés. Parmi les effets dont souffrent les fumeurs, la toux persistante est la conséquence d'un autre produit : l'acétone. C'est en aspirant que les fumeurs en déposent dans leurs voies respiratoires.
L'allergie à la cigarette se présente sous la forme de plusieurs maladies affectant, non seulement les consommateurs directs, mais plusieurs études ont souligné, depuis quelques années, les effets nocifs de l'exposition à la fumée sur les non-fumeurs. Du côté des consommateurs directs, de nombreux troubles sont observés :
Les symptômes de l'allergie à la cigarette se reconnaissent facilement chez les personnes sujettes à l'exposition à la fumée des cigarettes, qu'elle soit directe ou passive.
Ces symptômes apparaissent suite à une constante exposition ou une ingestion de la fumée. En outre, depuis quelque temps, la cigarette électronique est venue remplacer les cigarettes traditionnelles et on constate une recrudescence de manifestations allergiques à différents produits entrant dans la fabrication de la vapoteuse. Conçue à l'origine pour lutter contre le tabagisme, la vapoteuse est considérée comme comportant autant de risques allergènes que la cigarette traditionnelle. Un des produits entrant dans la fabrication du liquide à vapoter est le propylène glycol. L'allergie au 'vape juice' n'est souvent qu'une allergie au propylène glycol, dont les symptômes peuvent être la déshydratation ou la prise de poids. Le propylène glycol est, avec l'alcool, un des principaux composants du e-liquide.
Des tests allergologiques sont disponibles pour diagnostiquer l'allergie à la cigarette. Comme vu auparavant, il s'agit d'allergies aux différents constituants des cigarettes comme la nicotine, le tabac, le goudron ou un des nombreux autres additifs. Nombre de tests permettent d'évaluer l'importance des effets de la cigarette sur le patient.
Les tests cutanés et sanguins entrent dans la panoplie des tests utilisés pour identifier les allergies. Le prick-test permet d'identifier l'allergène responsable des réactions négatives du système immunitaire du patient. Une région saine de l'avant-bras du patient est isolée et un quadrillage y est dessiné. Sur chaque casier, des gouttes d'un des constituants de la cigarette y sont déposées. À l'aide d'une lancette, des petits trous mettent en contact le constituant avec l'épiderme du patient. Les réactions vont renseigner le médecin sur la nature de l'allergène responsable.
Pour éviter les allergies les plus courantes chez les fumeurs, certaines options sont offertes, dont les substituts à la nicotine.
Toutefois, un accompagnement médical est important quelle que soit la méthode choisie. Si certains supportent bien le sevrage, il est plus difficile à mettre en place pour la plupart des consommateurs. En plus, d'autres réactions allergiques peuvent en découler. Certains sujets peuvent être allergiques à la colle du patch ou à la nicotine. Les médicaments, comme le Varénicline, nécessitent aussi un suivi médical strict pour éviter des réactions d'intolérance.
La seule solution pour soulager ou éviter l'allergie à la cigarette et son symptôme le plus courant qui est la perte de souffle est l'arrêt. Ça peut être un arrêt immédiat, plus difficile ou un arrêt progressif par des méthodes médicamenteuses ou non médicamenteuses, toujours avec un accompagnement professionnel. Arrêter de fumer progressivement, sans avoir recours aux médicaments, demande un changement des habitudes et du style de vie. Le sport a une importance particulière dans cette démarche. Le suivi d'un professionnel de santé est grandement recommandé pour éviter les accidents vasculaires et la prise de poids résultant du sevrage. S'il est évident que le tabagisme est un des problèmes majeurs de santé dans notre société, les problèmes allergiques relatifs au tabagisme ne sont pas souvent mis en avant. Pourtant, ces problèmes existent et en identifier les signes avant-coureurs peuvent aider à se débarrasser de cette habitude nocive. Des traitements existent, mais le plus important est d'établir le diagnostic tout en se faisant suivre par un professionnel de santé, plus à même de nous guider vers les mesures efficaces à prendre pour enfin arriver à vivre sans tabac.